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Le blog de Xiu
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26 décembre 2007

Atténuer la pression

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Dans 70 villes chinoises de grande et moyenne importance, les prix de l’immobilier ont augmenté de 6,3 % par rapport à la même période de 2006.

Avec le développement économique, les Chinois affrontent une pression accrue en matière d’emploi et espèrent posséder de plus en plus de biens. Ils doivent non seulement nourrir les leurs et acheter un logement, mais aussi subir la concurrence de leurs collègues et chercher des moyens de gagner plus d’argent. Il leur semble donc impossible de se sentir libres de toute préoccupation.

Dans ce numéro, nous vous présentons les conditions de vie actuelles des Chinois. Leur vie n’est pas facile, mais la société chinoise tente actuellement de résoudre les problèmes qui surgissent au cours de la réforme. Tous espèrent la santé et une vie un peu plus légère et heureuse.

Le prix du logement : impossible à rattraper!

Au moment de se marier, les Chinois accordent de l’importance au logement et tentent le plus possible d’acheter un appartement neuf pour la nouvelle famille. Habitués au logement fourni par l’entreprise, ils se sont, pendant un certain temps, passionnés pour les logements neufs vendus sur le marché. Cependant, la hausse des prix de ces nouveaux logements les a finalement découragés. Maintenant, de multiples choix existent : logements neufs et usagés vendus à leur valeur marchande; logements à prix modéré dont l’admissibilité à l’achat est conditionnelle au niveau de revenu fixé par le gouvernement; et finalement, location d’une HLM. Ces choix allègent la vie des Chinois, mais ils vivent dorénavant avec la pression plus ou moins grande du remboursement d’un emprunt ou du paiement d’un loyer plus élevé qu’avant

M. ZHU Xintao, un simple employé, vient d’acheter un appartement usagé d’une superficie de 86 m2 pour lequel il a payé 720 000 yuans, soit 8 300 yuans le m2. Pourtant, à la fin de 2004, au moment où cet appartement a été vendu pour la première fois, il coûtait moins de 7 000 yuans le m2.

Avec l’aide de ses parents, M. Zhu a effectué un premier versement de 300 000 yuans et a emprunté plus de 400 000 yuans à la banque pour une durée de 20 ans. Actuellement, cet emprunt lui impose des versements de 2 000 yuans par mois, alors que ses revenus mensuels sont d’un peu plus de 7 000 yuans. Le 13 août dernier, la Commission nationale du développement et de la réforme a publié les indices des prix des biens fonciers du premier trimestre, et selon ces indices, parmi 70 villes chinoises de grande et moyenne importance, les prix de l’immobilier avaient augmenté de 6,3 % par rapport à la même période de 2006. La plus forte augmentation avait été enregistrée à Shenzhen, avec 14,3 %, alors qu’à Beijing, l’augmentation se situait à 9,5 %.

Outre la hausse des prix de l’immobilier, les taux d’intérêt sur les prêts hypothécaires ont aussi augmenté de manière continue. En octobre 2004, alors qu’il n’y avait pas eu d’augmentation pendant une décennie, la Banque populaire de Chine a augmenté son taux d’intérêt, et elle a fait de même à neuf reprises jusqu’à maintenant.

Quand M. Zhu s’est marié, il y a trois ans, il avait décidé ne pas acheter d’appartement tout de suite, puisque les prix de l’immobilier à Beijing ne cessaient d’augmenter. Depuis son mariage, sa femme et lui avaient donc habité avec ses parents. Toutefois, ces dernières années, les prix des logements ont connu un rythme d’augmentation à deux chiffres. Dans ce contexte, puisqu’il ne semblait pas y avoir de signes de baisse des prix dans les quelques années à venir, M. Zhu s’est dit: « Vaut mieux acheter plus tôt, puisqu’il faut le faire tôt ou tard. »

Rêve et désillusion

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Selon des économistes, beaucoup de facteurs expliquent l’ampleur de la hausse des prix de l’immobilier en Chine, notamment l’accumulation d’appartements qu’effectuent les gens d’affaires du secteur immobilier et la spéculation des capitaux flottants.

L’année dernière, quand M. Zhu et sa femme ont décidé d’acheter un appartement, ils ont commencé à s’intéresser aux appartements neufs. Pendant les week-ends, dépliants sur les appartements en mains, ils montaient à bord de minibus fournis par les promoteurs aux éventuels acheteurs d’appartement. Six mois plus tard, M. Zhu s’était fait une impression générale : les logements visités étaient toujours moins bons que ce qui était annoncé, tandis que leurs prix de vente étaient toujours plus élevés que ce qu’il s’était imaginé.

Depuis 2001, la Chine est entrée dans une nouvelle période de croissance économique. Cependant, dans les grandes villes comme Beijing, Shanghai et Shenzhen, les prix de l’immobilier s’écartent nettement du pouvoir d’achat de leurs habitants. Les enquêtes réalisées par le Bureau des statistiques de Beijing ont révélé que, en 2006, le revenu annuel moyen par habitant de Beijing était de 15 000 yuans, alors que le revenu moyen par ménage était de plus de 30 000 yuans. Pourtant, les prix des appartements étaient près de 20 fois supérieurs aux revenus annuels des ménages ordinaires, ce qui était de loin supérieur à la norme de 4 fois, considérée comme plus raisonnable par les spécialistes du secteur.

Pendant l’année que M. Zhu a cherché un appartement, les prix de l’immobilier ont continué d’augmenter, de sorte que l’argent qu’il avait réservé à l’achat de son logement avait moins de valeur de jour en jour. En 2006, les logements neufs dans les secteurs situés à 10 km du centre-ville de Beijing coûtaient en moyenne 8 000 yuans le m2, mais aujourd'hui , ce chiffre a presque doublé.

Une tendance qui se généralise

Selon les critères internationaux en usage, si les échéances mensuelles d’un prêt hypothécaire représentent plus de 50 % des revenus de l’emprunteur, elles constituent une forte pression dans sa vie courante. En Chine, les personnes aux prises avec ce problème sont appelées fangnu. Leur qualité de vie a donc considérablement baissé et elles n’osent pas changer de travail ni voyager. Or, le nombre de fangnu s’accroît d’année en année en Chine.

Le niveau de vie de la famille de M. Zhu est bon ; il est dans la moyenne pour Beijing. Ses parents travaillaient dans des entreprises d’État. Pour la jeune génération dont fait partie M. Zhu, contrairement à la précédente, il est difficile de travailler toujours dans un même établissement. Il compte donc réserver une partie des économies du couple pour faire face aux frais liés aux soins médicaux, à l’éducation de l’enfant, au chômage éventuel et aux vieux jours.

Désormais, avec la concurrence plus acharnée du marché, les possibilités de mouvement des personnes compétentes seront plus grandes. « Si toutes nos forces sont consacrées à payer le logement, qui nourrira les parents? » Après l’achat d’un logement, l’inquiétude de M. Zhu est partagée par de nombreux jeunes Chinois.

Il y a seulement dix ans, les Chinois n’avaient pas l’inquiétude de l’achat d’un logement. En effet, c’était le gouvernement qui versait des fonds à cet égard. Pour la génération des parents de M. Zhu, chaque couple n’avait d’abord qu’un logement. Puis, quand les enfants avaient grandi et qu’ils occupaient désormais eux-mêmes un emploi, l’employeur en allouait un autre. Dorénavant, les marchés fonciers ne sont basés que sur les lois du marché.

Quelle est l’attitude du gouvernement?

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Xiamen(Fujian): près d’un millier de personnes se précipitent pour acheter des logements neufs. Ceux qui se trouvent vers la fin de la queue, comme cette jeune fille, sont littéralement épuisés.

Le 16 octobre dernier, M. Wang Guangtao, ministre de la Construction, a déclaré que la superficie habitable par personne dans les villes et les bourgs était passée de 23,6 m2 à 27 m2 entre 2003 et 2006. Les données du Bureau d’État des statistiques ont révélé que, en 2006, plus du quart des revenus des habitants des villes et des bourgs était consacré à l’achat du logement, et on prévoit que cette proportion aura atteint un tiers en 2007. Selon des économistes, beaucoup de facteurs expliquent l’ampleur de la hausse des prix immobiliers en Chine, notamment l’accumulation d’appartements qu’effectuent les gens d’affaires du secteur immobilier et la spéculation des capitaux flottants. Dans la Chine d’aujourd’hui, les biens immobiliers sont considérés comme un secteur qui offre des bénéfices mirobolants, le secteur d’activités qui a produit le plus grand nombre de gens riches.

À plusieurs reprises, le gouvernement chinois a promulgué et appliqué de manière stricte des politiques fiscale, de crédit et foncière pour contrôler le rythme de croissance des prix de l’immobilier. Le ministère du Territoire et des Ressources a révélé qu’il allait accroître le nombre de terrains destinés à la construction de HLM et des logements à prix modéré dont l’accessibilité d’achat est fixée par le gouvernement, ainsi que des logements à prix faible et modéré vendus à la valeur marchande. Chaque année, le nombre de nouveaux appartements de ces deux catégories ne devrait pas représenter moins de 70 % du nombre total d’appartements neufs. En Chine, à la fin de 2006, la superficie des nouveaux logements à prix modéré totalisait plus de 1,3 milliard de m2. Cette situation a permis de résoudre le problème du logement d’environ 16,5 millions de foyers à revenu faible et moyen.

« Quand on a son propre logement, on se sent tranquille », voilà la motivation qui a poussé M. Zhu à acheter un logement malgré son prix élevé. En fait, la majorité écrasante des Chinois sont sensibilisés à ce problème. Face aux prix qui grimpent rapidement et étant donné les économies de la plupart des jeunes nouveaux propriétaires, un logement usagé à prix relativement plus bas est un bon choix.

Malgré la pression que son prêt hypothécaire exerce sur lui, M. Zhu est heureux de son nouvel appartement. Il a même consacré la semaine de congé de la Fête nationale à en concevoir les travaux de finition. Depuis qu’il a acheté son appartement, il aime bien dire à qui veut l’entendre : « Mon principe envers l’argent est de gagner plus et dépenser moins. » Depuis les cinq années qu’il a un emploi, c’est la première fois qu’il ne voyage pas pendant les vacances.

Segmentation du profil des acheteurs

En 1998, la Chine a annulé son système de logements distribués par l’employeur et loués par les occupants, système qui existait depuis près de 50 ans. En même temps, elle a démarré la réforme du logement, en prenant comme point central la pratique d’achat des logements et leur privatisation. Depuis lors, chacun choisit le type de marché immobilier qui correspond à son niveau de revenu. Les gens ayant des revenus élevés se tournent du côté des logements neufs vendus à la valeur marchande; ceux ayant des revenus plus modestes achètent un logement à prix modéré ou un logement usagé; et ceux à faible revenu louent une HLM. C’est ainsi que se fait une segmentation assez claire du marché du logement.

Logement à prix modéré

C’est un logement ordinaire, construit par le gouvernement et visant à résoudre le problème du logement des familles des villes et des bourgs ayant un niveau de revenu faible ou moyen. Comme certains frais sont exemptés dans la déclaration des travaux de construction de ces logements et leurs travaux comme tels, leur coût de revient est inférieur aux logements commercialisés neufs. Selon certains facteurs, tels que le prix local des logements vendus à la valeur marchande et les revenus familiaux disponibles des habitants, le gouvernement local fixe les conditions grâce auxquelles quelqu’un peut acheter un logement à prix modéré.

Big-bisous à toutes et à tous. @+Domi&Xiu.ReporterchineXiu

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