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Le blog de Xiu
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26 décembre 2007

Les notes scolaires, une empreinte durable de la période d’adolescence

Les élèves affrontent la pression d’obtenir de bonnes notes scolaires. Heureusement la réforme actuelle du système d’éducation les délivrera peu à peu de ce joug.

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La période du lycée laisse des empreintes durables chez les élèves chinois, car c’est à ce moment qu’ils affrontent la plus forte pression pour avoir de bonnes notes.

Cette année, Nan Nan, un élève de l’École secondaire nº 4 (à Beijing), a passé son examen d’entrée à l’université. Il y a obtenu 565 points (la note maximale possible étant de 750), une note pas trop mauvaise, mais inférieure de 100 points à la note moyenne de cette école. Pour cet examen, le résultat du meilleur élève a été de 698 points. L’École secondaire nº 4, dont l’histoire remonte à près de 100 ans, possède de bonnes conditions d’études et une longue expérience d’enseignement. De nombreuses personnalités en sont sorties.

Après avoir pris connaissance de sa note, Nan Nan ne voulait plus parler à personne. Il a même juré, devant ses parents, qu’il voulait doubler une année et entrer coûte que coûte à l’université Qinghua. Dans le palmarès mondial sur la qualité d’enseignement (édition 2007, publié par l’Institut de recherche sur l’enseignement supérieur relevant de l’Université des communications de Shanghai) évaluant les critères de qualité des professeurs, les résultats de recherches scientifiques et l’envergure des universités, l’université Qinghua se classait au plus haut rang parmi les universités chinoises. Toutefois, l’état d’esprit de Nan Nan inquiète beaucoup ses parents.

Auparavant, un bon élève

Diplômée de l’école secondaire, la mère de Nan Nan a abandonné son emploi après la naissance de son fils. Elle est restée à la maison pour s’occuper de ses beaux-parents et de lui. Elle était exigeante pour tout, mais particulièrement pour les études de son fils.

Ne décevant pas l’espérance de sa mère, Nan Nan était brillant dans ses études et a été élu l’un des meilleurs élèves de son école primaire. Malgré tout, sa mère le pressait toujours de ne pas perdre de temps dans ses études.

Quand Nan Nan a été prêt à commencer ses études secondaires du 1er cycle, ses parents lui ont choisi une bonne école. Pendant une bonne période, il a été chef de classe. Aux yeux de ses professeurs, de ses voisins, de ses copains et de ses autres amis, il était encore le meilleur élève de son école.

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Se plonger dans les jeux informatiques est la manière qu’adoptent beaucoup d’élèves pour échapper à la pression.

Pourtant, avec l’arrivée de l’adolescence, il a commencé à se révolter contre sa mère. Chaque fois qu’elle interrompait ses tâches ménagères pour venir voir ce qu’il faisait, il lui lançait : « Ne t’occupe pas de moi! J’en ai assez! »

Après la mort de ses beaux-parents, sa mère a trouvé un emploi de nettoyeuse dans une société étrangère. Isolée longtemps de la société et n’ayant pas voulu changer la méthode d’éducation de son fils, elle ne s’intéressait qu’aux études de ce dernier. Si la note n’était pas très bonne, elle le grondait. Depuis sa 2e année du secondaire, Nan Nan ne parle plus à sa mère.

Par contre, il a toujours aimé parler avec son père, un ingénieur en informatique, car ce dernier ne faisait pas que le pousser à obtenir de bonnes notes; il l’aidait aussi dans ses études.

Pendant sa dernière année du premier cycle du secondaire, avec l’aide de son père et sur l’incitation de ses professeurs, Nan Nan a étudié avec assiduité. Cette année-là, il a perdu cinq kilos et a été la proie de cauchemars. Sans fêtes ni jours de congé, il étudiait souvent jusqu’à tard dans la nuit. Ses efforts ont été couronnés de succès. C’est lors de l’examen d’entrée au 2e cycle du secondaire que Nan Nan a été admis à l’École secondaire nº 4, une des meilleures de Beijing.

La pression des études, c’est le ras-le-bol!

Durant sa première année à l’École secondaire nº 4, Nan Nan se sentait très fatigué et s’est intéressé plus aux jeux informatiques qu’à ses études. Après avoir assisté à une conférence sur la culture étatsu- nienne, il a commencé à s’intéresser au hip-hop et a suivi des cours pour apprendre à le danser. Il s’était fait teindre les cheveux et portait des pantalons flottants. Il invitait souvent ses amis au restaurant. La deuxième année, il n’était toujours pas très sérieux dans ses études et il s’est fait une petite amie. Ses études en ont souffert.

Pendant ces deux années-là, les parents de Nan Nan divergeaient d’opinion sur l’éducation à donner à leur fils. Ils se sont disciplinés pour ne pas avoir trop de discussions sur le sujet.

C’est durant la troisième année de ses études du 2e cycle que Nan Nan s’est rendu compte qu’il devrait étudier consciencieusement pour rattraper le temps perdu. Ce fut en vain, il n’a pas obtenu de très bons résultats. Sa note d’examen l’a empêché d’entrer dans de bonnes universités.

Un avenir prometteur?

Les frais exigés pour être en mesure de réviser les cours s’élèvent à 30 000 yuans, et il faut un esprit inébranlable pour réussir. Par surcroît, la famille de Nan Nan ne possède pas de contacts privilégiés pour faciliter son entrée à l’université. Un ami a proposé à ses parents d’envoyer leur fils étudier à l’étranger et leur a promis de chercher une université s’il réussissait l’examen du TOEFL.

Nan Nan a accepté cette proposition et s’est plongé dans la préparation de l’examen du TOEFL. En Chine, à cause de la concurrence acharnée à l’examen d’entrée à l’université, certaines familles relativement riches décident d’envoyer leur enfant étudier à l’étranger. « Actuellement, aller étudier à l’étranger est le meilleur choix pour mon fils, a déclaré le père de Nan Nan, car s’il ne peut pas entrer dans une bonne université en Chine, il trouvera difficilement un emploi. Et même s’il avait un emploi, son revenu ne serait pas très élevé. Pour qu’il étudie à l’étranger, nous devons dépenser beaucoup d’argent, mais au moins, nous pouvons prévoir qu’il aura un bon avenir. » Animés de cet espoir, les parents de Nan Nan ont commencé à économiser l’argent nécessaire pour couvrir ses frais d’études à l’étranger.

Une nouvelle réforme du système d’enseignement

À partir de ce semestre, la réforme des cours commence au secondaire du 2e cycle pour les premiers élèves qu’elle touche. Le contenu des manuels est moins difficile qu’autrefois. Les élèves peuvent choisir beaucoup de cours facultatifs concernant la vie actuelle. Les professeurs doivent diriger les élèves dans leurs études au lieu de leur inculquer simplement des connaissances.

En plus des grands changements dans les manuels, on évalue la capacité d’ensemble des élèves. Le résultat scolaire n’est plus le seul critère d’évaluation. Les élèves doivent participer aux activités d’intérêt public, notamment aider les handicapés et les personnes âgées, et effectuer des enquêtes sur les sujets d’actualité de la société.

Pour chaque élève, l’école doit créer un blog sur l’intranet de l’école et les parents peuvent y suivre le comportement de leur enfant. Le contenu de ce blog constitue désormais une référence pour entrer à l’université.

Le développement de l’enseignement professionnel

En Chine, après avoir terminé les neuf ans d’études obligatoires, moins de la moitié des élèves entreront à l’école secondaire du 2e cycle, et les autres recevront un enseignement professionnel secondaire avant de trouver un emploi. Parmi ceux qui auront étudié à l’école secondaire du 2e cycle, la moitié étudieront à l’université, et les autres recevront l’enseignement professionnel supérieur. À l’avenir, parmi les jeunes Chinois, la plupart chercheront un emploi après avoir reçu une éducation professionnelle moyenne ou supérieure.

Big-bisous à toutes et à tous. @+Domi&Xiu.ReporterchineXiu

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