Le relais de la Flamme olympique démarre à Tianjin

1 août 2008

Le relais de la Flamme olympique démarre à Tianjin

La cérémonie de départ

Le premier relayeur Kong Xiangrui

Le relayeur Liu Huan

Le relayeur Feng Jicai

Le relayeur Ge You

Beijing, le 1er août – Le relais de la Flamme des JO de Beijing qui a poursuivi son « périple de l'Harmonie » dans la municipalité autonome de Tianjin, ce matin à 8h10, et s'est terminé vers 10h20 au centre international d'exposition Binhai.

Le premier relayeur était Kong Xiangrui, travailleur modèle national et chef de la technique de la compagnie des mines du port de Tianjin. Le dernier relayeur Huang Qixing, président adjoint de la fondation des handicapés de Tianjin, a allumé la vasque installée au centre international d'exposition Binhai, marquant la fin du relais d'aujourd'hui.

La longueur du trajet du relais de la Flamme olympique à Tianjin était de 10 km. On comptait aujourd'hui 191 relayeurs, y compris les volleyeuses connues, comme la championne des JO d'Athènes 2004 Li Shan, l'écrivain et peintre contemporain Feng Jicai, le chanteur célèbre Liu Huan, le gagnant du prestigieux Concours Chopin Li Yundi, le champion de la Compétition du monde de Wushu Lang Rongbiao, l'acteur connu Ge You, etc.

Le relais de la flamme reste deux jours à Tianjin. La Flamme olympique doit traverser le port de Tianjin, la zone de libre-échange et la zone de développement pour arriver finalement au terminus, le centre international d'exposition Binhai.

Tianjin est la moins peuplée des quatre municipalités autonomes chinoises. Tianjin, dont le territoire s'étend sur 11 920 km², se trouve dans une plaine à l'embouchure du Hai He et à l'extrémité nord du Grand Canal. La ville a une façade maritime (golfe de Bohai) à l'est et jouxte la municipalité autonome de Beijing au nord-ouest (la distance entre Tianjin et Beijing est d'environ cent cinquante kilomètres). Sur ses autres frontières, il touche la province du Hebei.

Présentation générale de Tianjin

Histoire de Tianjin

Le Pont Baoding

Lors de l'ouverture du Grand Canal sous la dynastie des Sui (581-618), Tianjin, alors appelée « Zhigu », devient une ville et un port de commerce importants. En 1404, l'empereur Yongle donne à la ville le nom de « Tianjin », littéralement le « gué de l'Empereur ». En 1725, la ville devient préfecture.

Ville dépendant du pouvoir central, c'est là que se concluent deux importants traités entre le pouvoir impérial chinois et des puissances occidentales : le traité de 1858, signé sous la menace britannique lors de la Seconde Guerre de l'opium et accordant aux Européens le droit de s'installer dans un certain nombre de ports chinois ; le traité de 1885 reconnaissant le protectorat français sur l'Annam et le Tonkin.

Au milieu du XIXe siècle, les rives du Hai He, proches de Beijing, intéressent les puissances européennes. Tianjin offre une configuration géographique idéale. Ouvert à l'activité fluviale, le Hai He dessine un arc de cercle au milieu d'un bassin aéré se prolongeant jusqu'à la mer de Bohai.

En 1860, le traité de Pékin, qui met fin à la Seconde Guerre de l'opium, offre des concessions à trois puissances occidentales : la France, le Royaume-Uni et les États-Unis. En 1894, de nouvelles concessions sont attribuées à l'Allemagne et au Japon. À la fin de guerre des Boxers, quatre autres concessions sont octroyées à l'Italie, à l'Autriche-Hongrie, à la Russie et à la Belgique. Dans leur sillage, vingt ambassades s'installent à « Tientsin » (comme on l'appelle alors en Occident).

De 1902 à 1937, Tianjin connaît une période faste. Personnage séduisant, Gustav Detring incarne le dynamisme de la ville. Au service de Li Hongzhang, l'homme exerce (sans le titre) le rôle de maire de la ville. Herbert Clark Hoover, futur président des États-Unis réside alors à Tianjin. Dans son journal, il témoigne : « C'est une cité universelle, comme le monde en grandeur miniature. S'y côtoient toutes les nationalités, tous les styles architecturaux, toutes les cuisines. »

En 1935, elle abrite une communauté juive de trois mille cinq cents personnes, dont beaucoup de rescapés des pogroms. « Alors que nos frères sur la Vistule souffraient le martyr, nous vivions heureux, sans la moindre turbulence » souligne Harry Rozents, originaire de Pologne. En 1938, la synagogue de Nanjing Lu est inaugurée en grande pompe. « Occidentaux, Chinois et Juifs étaient de la fête » se souvient Harry Rozents.

Tianjin est aussi la ville des notables chinois. Comme en témoignent de nombreuses plaques à l'entrée des maisons, seigneurs de la guerre et lettrés s'installent dans les concessions. Comble de la liberté, Puyi, dernier empereur de la dynastie Qing, après avoir été chassé de Pékin, y résidera jusqu'en 1931. Tianjin est aussi souvent considéré comme la ville d'adoption de Zhou Enlai, qui y a vécu une partie de son enfance. Plus tard, ses visites répétées à l'hôtel Astor témoigneront d'un réel attachement à cette ville.

En 1937, l'armée japonaise occupe les concessions. Les Occidentaux sont bousculés, plusieurs bâtiments sont pillés. Sur leur déclin, les dernières concessions sont dissoutes de 1943 à 1945 par le gouvernement nationaliste. Le 15 janvier 1949, Tianjin est libéré par l'Armée populaire de libération. Tout son patrimoine architectural devient alors « bien d'État ». Mais aucune administration spécifique n'est créée pour en assurer la gestion. Chaque district de la ville entretient son parc de vieilles maisons comme toute autre construction. Pendant la guerre froide, l'héritage est délaissé. Épisodiquement entretenu, le bâti se détériore, en particulier les anciennes concessions russes et françaises. Le rythme des dégradations s'accélère avec l'industrialisation urbaine. Des usines polluantes sont construites au cœur de la ville. Inexorablement, les édifices se délabrent, certains menacent ruine, les murs noircissent.

Dans les années 1980, une nouvelle menace guette. La demande en logements et en bureaux provoque une spirale presque incontrôlable de nouvelles constructions. S'ajoute la boulimie financière des groupes immobiliers, qui boudent cet héritage jugé peu rentable. Bientôt les anciennes concessions sont englouties sous le béton.

Education à Tianjin

Tianjin possède deux universités très réputées : l'université de Tianjin (fondée en 1895, la plus ancienne de Chine) et l'université de Nankaï (1919).

Transports à Tianjin

La ligne rapide Beijing-Tianjin sera mise en service le premier août

Beijing, 30 juillet – La voie ferroviaire rapide entre Beijing et Tianjin, l'une des principales installations annexes des JO de Beijing, sera officiellement opérationnelle à partir du premier août, au terme de trois ans de construction et d'essais, et ce juste à huit jours de l'ouverture officielle de l'olympiade.

C'est ce qu'a annoncé Wang Zhiguo, vice-ministre du ministère chinois des Chemins de fer, lors d'une conférence de presse tenue cet après-midi au centre principal de presse dans la capitale chinoise.

Des transports sûrs et efficaces constituent une garantie fondamentale pour la réussite des Jeux, a dit le vice-ministre, avant de préciser que cette ligne a une longueur totale de 120 km et s'arrête à quatre stations : la gare sud de Beijing, la gare de Yizhuang, la gare de Wuqing et la gare de Tianjin. Il s'agit du premier train chinois pouvant atteindre des pointes de 350 km/h. Il permettra de parcourir la distance de 120 km qui sépare les deux grandes villes en quelque 30 minutes, et il y aura un départ toutes les 3 minutes.

La ligne rapide Beijing-Tianjin sera mise en service le premier août

Wang Zhiguo a résumé les principales particularités de la ligne Beijing-Tianjin en 16 caractères chinois qui veulent dire : technologie avancée, transport sûr, services de qualité, économie d'énergies et souci d'écologie.

Les travaux de construction de la voie ont officiellement commencé le 4 juillet 2005 afin de faire face à l'afflux de passagers désirant voyager entre la capitale chinoise et Tianjin, une municipalité relevant directement de l'autorité centrale qui est un important nœud de transport reliant le nord et le sud du pays. Dans l'immédiat, l'établissement d'une ligne rapide servira aussi les Jeux olympiques.

L'essentiel de la technologie du train est de fabrication chinoise et le système de traction, le mécanisme de freinage et le contrôle du réseau sont d'un niveau avancé dans le monde.

Un système de vente de billets automatique, de fabrication chinoise, a été installé. Les passagers qui empruntent cette ligne se sentiront très à l'aise, comme s'ils prenaient le métro ou l'autobus. Durant la première phase, 47 trains partiront de la gare sud de Beijing et de la gare de Tianjin, sans parler de 13 autres groupes de trains qui passeront aussi sur cette ligne.

Pour terminer, le vice-ministre des Chemins de fer a invité les journalistes présents à la conférence de presse à prendre demain à 9h00 un train spécial.

le train rapide Beijing-Tianjin dès le 1er août

La compagnie de chemin de fer Beijing-Tianjin a annoncé que le train à grande vitesse Beijing-Tianjin entrerait en service 1er août. Le tarif de la 1e classe est de 69 yuan (moins de 7 euros), de 58 yuan pour la 2e classe. L'horaire du train est de 6h à 24h en été, et de 6h à 23h en hiver. L'intervalle entre chaque départ n'est que de 3 minutes. La ligne permettra de réduire le trajet entre Beijing et Tianjin à trente minutes. L'inauguration du train Beijing-Tianjin marque l'entrée de la Chine dans l'ère du TGV.

Rail

Il y a plusieurs gares à Tianjin, la plus grande étant la gare de Tianjin, construite en 1888. Les gares de l'Ouest, du Nord et de Tanggu sont également très fréquentées.

Une ligne de train à grande vitesse est en construction. Elle reliera Tianjin à Beijing.

Routes

Tianjin possède trois grands périphériques. Sept autoroutes et six nationales passent par Tianjin.

Air

L'aéroport international de Binhai, situé à l'est de Tianjin, dans le district de Dongli, est le principal aéroport de la ville.

Transports publics

Tianjin possédait 402 lignes de bus en 2004.

Tianjin possède un réseau de métro dont la construction remonte à 1970. Aujourd'hui le métro de Tianjin s'étend sur près de 27 km et compte 22 stations. De nouvelles lignes sont en construction. Quand les travaux seront terminés, la ville comptera 9 lignes, au lieu de 3.

Tianjin possède enfin une ligne de rail léger qui relie le centre de la ville à la zone de développement économique et technologique (« TEDA »), en bordure de la mer.

Economie de Tianjin

Le PIB de Tianjin était de 433, 8 milliards de yuan en 2006, et le PIB par habitant de 40.961 yuan. Le secteur industriel est prépondérant (53.2%).

Les terres agricoles constituent environ 40% de la superficie de la municipalité. On y cultive surtout du blé, du riz et du maïs. La pêche est une activité importante le long de la côte.

Les industries principales sont : la pétrochimie, le textile, l'automobile, les constructions mécaniques et la métallurgie.

La municipalité de Tianjin Municipality possède des reserves de pétrole estimées à un milliard de tonnes. La production de sel est aussi considérable. L'énergie géothermique est une autre ressource de Tianjin.

EADS Airbus ouvrira à Tianjin une usine d'assemblage de l'A320 en 2009.

Tourisme à Tianjin

Le Pont Beian

Malgré la proximité de la capitale, Tianjin est une ville bon marché. Tianjin n'a rien d'une ville touristique, cependant, quelques coins méritent le détour :

Binjiang Dao : une rue piétonne commerçante. On y trouve principalement des vêtements, des chaussures et des montres à des prix défiant toute concurrence.

La rue de l'ancienne culture, Gu Wenhua Jie : il s'agit d'un quartier construit sur les bases de l'architecture chinoise traditionnelle. Là aussi, c'est un quartier commerçant, parfois appelé « quartier des artistes » ; en effet, c'est ici que l'on trouve des dessinateurs de portraits et même des sculpteurs. On trouve également des calligraphies, des pinceaux, des sceaux, des cerfs-volants, de l'artisanat traditionnel...

Jiuba Jie, la rue des bars : zone où se concentrent de nombreux bars et boîtes de nuit souvent très différentes les uns des autres. L'Ali Baba Jiuba est lui situé à proximité de l'université de Nankai (Nankai Daxue) et est majoritairement fréquenté par des Occidentaux et des étudiants. Par ailleurs on trouve de très nombreux karaokés un peu partout.

La nourriture, qui y est très bon marché et est relativement variée : dans le quartier coréen, on trouve des tables installées sur le trottoir qui servent de restaurant à brochettes, les restaurants goubuli, sorte de restauration rapide à la chinoise, qui servent les baozi qui ont fait leur réputation, et on trouve, pour les nostalgiques de l'occident, des pizzerias et quantité de McDonald's (ou plus souvent des KFC).

Les concessions étrangères : elles représentent un patrimoine d'un millier d'édifices de styles et de fonctions divers, construits entre 1860 et 1940. Les concessions italienne, française et anglo-américaine sont les mieux conservées. Les concessions russes, belge et japonaise ont pratiquement disparu

Noël à Tianjin