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Le blog de Xiu
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18 janvier 2008

Bons au goût, et bons pour vous!

Les problèmes d’innocuité des produits alimentaires venant de la Chine, qui ont surgi tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, ont mis les consommateurs sur un pied d’alerte et ont suscité une surveillance plus étroite de la production et de la distribution des aliments.

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Inspecteurs prélevant des échantillons de légumes dans un marché de l’arrondissement Haidian.

ZHANG Xin et sa mère sont souvent en désaccord sur l’endroit où faire les achats de nourriture pour la famille. « Juste deux ou trois concombres coûtent cinq ou six yuans au supermarché. Ils coûtent moins cher au marché de fruits et légumes », marmonne la mère. La fille rétorque qu’au supermarché les légumes sont biologiques (produits sans avoir recours à des engrais de synthèse et à des pesticides chimiques) et qu’ils sont cultivés et mis en marché selon des normes strictes. Elle insiste sur le fait qu’une qualité supérieure n’est jamais bon marché et qu’il vaut la peine de dépenser plus pour protéger la santé de la famille.

Bien que les aliments biologiques soient apparus dans les années 1990, les gens de la génération de la mère de Zhang Xin les connaissent peu. Il y a plus de 1 150 entreprises certifiées qui produisent des aliments biologiques en Chine, et sur le marché chinois, ce type de produits est offert en quelque 100 variétés sous forme de céréales, légumes et huile de cuisson. Au pays, la superficie de terres consacrée à la culture de produits biologiques est maintenant de 300 000 ha.

La mère de Mme Zhang est peut-être peu disposée à changer les habitudes de consommation qu’elle a eues toute sa vie, mais elle prend tout de même beaucoup de soins à préparer des mets de qualité pour sa famille. Elle fait ses emplettes au marché de fruits et légumes où les fermiers vendent ce qu’ils ont cultivé eux-mêmes ou se sont procuré chez des grossistes. Le porc qu’elle achète est toujours marqué de l’estampille violette garantissant qu’il a été approuvé par les services de quarantaine. Les abattoirs chinois qui sont détenteurs d’un permis n’abattent que des porcs pour lesquels les éleveurs disposent de la documentation suivante : un certificat de quarantaine délivré par l’autorité locale et confirmant qu’aucune maladie n’a éclaté dans le lieu d’origine; un certificat d’hygiène pour le véhicule de transport; et la confirmation que chaque porc a été vacciné. Avant d’être mise en marché, la viande de porc provenant des abattoirs doit subir 18 tests pour recevoir l’estampille violette d’approbation du Service de la quarantaine animale de l’Administration locale de l’agriculture et de la sylviculture et le sceau de garantie de qualité apposé par l’abattoir.

Zhang Xin ne prend jamais la peine de chercher l’estampille violette sur le porc puisqu’elle fait toujours ses emplettes dans les supermarchés où un système de contrôle de qualité est automatiquement en place.

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Le gouvernement de Beijing a mis en application le système de traçabilité alimentaire pour assurer l’innocuité des aliments servis aux JO 2008.

Les détaillants prennent également des mesures pour rassurer les consommateurs. Chez Carrefour, une affiche dans la section de la poissonnerie se lit ainsi : « La qualité de nos poissons est garantie. Nous achetons directement de la ferme piscicole. » Juste à côté, un schéma fournit les détails concernant la prise en charge des produits à la ferme et leur transport vers le magasin : « Le camion arrive à la ferme piscicole à 4 h, repart à 4 h 30 et arrive à 6 h. Le magasin ouvre à 8 h 30. » Un peu plus loin, un avis dans la section de la viande porcine indique : « Notre viande de porc provient d’une ferme appartenant au Beijing Resource Group (district de Daxing, à Beijing) et toute la filière – de l’élevage au traitement des produits – est supervisée par des organismes indépendants. Son porc a réussi le test du Bureau de Beijing sur l’innocuité des produits alimentaires. »

Ces informations sont rassurantes à un moment où le peuple chinois se préoccupe de plus en plus de l’innocuité de ces produits. Il est largement reconnu que les systèmes de gestion et d’exploitation des grands détaillants garantissent que leurs produits soient de la plus haute qualité.

Cependant, c’est le gouvernement qui assume la responsabilité ultime de la sécurité alimentaire. En décembre 2003, le gouvernement municipal de Beijing a établi un bureau dont les fonctions particulières sont de surveiller et coordonner les questions liées à la sécurité alimentaire et d’enquêter sur ces sujets. Les autres tâches de ce Bureau comprennent : la diffusion aux médias de l’information concernant la sécurité alimentaire, de même que l’analyse, l’évaluation et la prévention des risques liés à cette gestion.

En plus d’intensifier les contrôles sur les aliments produits localement, Beijing a également accentué l’examen minutieux de ceux qui arrivent de l’extérieur de la capitale. Les centres maraîchers en gros doivent effectuer des tests sur l’ensemble des produits qui arrivent, rejeter tous ceux qui ne se conforment pas aux normes et en faire rapport aux autorités agricoles, industrielles et commerciales concernées. Si, sur une période de six mois, des légumes d’un fournisseur donné manquent à se conformer aux normes requises de qualification, et ce, à trois reprises, ce type de légumes de ce fournisseur se voient interdire l’accès au marché de Beijing durant la période de six mois qui suit le dernier des trois tests échoués.

Étant donné que la sécurité alimentaire est cruciale pour la réussite des Jeux olympiques de 2008, Beijing effectue actuellement, dans ses marchés, un contrôle strict de la qualité sur plus de 45 variétés de produits alimentaires.

Le 8 août 2007 (exactement un an avant l’ouverture des Jeux), Beijing a annoncé la mise en place d’un système de suivi pour trois catégories de produits comestibles : aliments préemballés; fruits et légumes; volaille et autres produits animaux. Les emballages portent un label spécial donnant au client l’accès à des informations, que ce soit via Internet, des écrans tactiles dans les magasins ou le téléphone.

Le système concernant les fruits, les légumes, le bœuf et les produits aquatiques fonctionne actuellement à titre d’essai. Il devrait être étendu à la grandeur du pays. « Le système continuera de servir les résidants de Beijing après les Jeux de 2008. La traçabilité sera appliquée pour chaque œuf et chaque poisson distribué dans les canaux habituels », confirme M. Tang Yunhua, chef de section au Bureau de la sécurité alimentaire de Beijing.

Mesures récentes prises par la Chine

Ces dernières années, la qualité des produits alimentaires s’est améliorée de façon continue dans les marchés. Un échantillonnage au hasard effectué en 2006 a montré que 77,9 % des produits satisfaisaient aux normes – un taux qui a atteint 85,1 % au premier semestre de 2007. Les produits sans pesticides et biologiques représentent maintenant 90 % des exportations chinoises de produits agricoles.

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Les légumes biologiques sont peu à peu acceptés par un plus grand nombre de consommateurs.

Pour arriver à de tels résultats, d’une part, le gouvernement chinois a mis en place, puis renforcé de manière stricte, un système qui contrôle l’accès au marché et est applicable aux produits alimentaires. D’autre part, les entreprises qui produisent et traitent des aliments doivent se doter de conditions techniques et de procédures qui assurent la qualité des produits. Le label QS (garantie de qualité) sur les produits provenant de ces entreprises signifie que ces produits ont subi des procédures de contrôle de qualité avant de quitter l’usine. À la fin du premier semestre de 2007, la Chine avait délivré 107 000 permis de production alimentaire à des entreprises d’alimentation, lesquelles représentent 90 % de leur secteur respectif.

La Chine a également mis en place un système légal complet lié à la sécurité alimentaire et elle améliore actuellement son système de normalisation. Jusqu’à maintenant, plus de 1 800 normes nationales, y compris 634 obligatoires, ainsi que 2 900 normes strictement pour l’industrie alimentaire, ont été promulguées.

Le système de test en matière d’innocuité alimentaire prend forme également. La supervision de l’import-export des produits alimentaires est effectuée par 163 laboratoires de quarantaine, dont 35 sont des laboratoires nationaux importants qui sont équipés d’appareils avancés servant aux tests et à la quarantaine.

Big-bisous à toutes et à tous. @+Domi&Xiu.ReporterchineXiu

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